Sécurité sociale en France

La sécurité sociale est un ensemble d'institutions qui ont pour fonction de protéger les individus des conséquences de divers événements ou situations, le plus souvent qualifiés de risques sociaux.


Catégories :

Aide sociale - Service public en France - Santé en France - Sécurité sociale - Sécurité sociale en France

Recherche sur Google Images :


Source image : fr.wikipedia.org
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • ... La branche santé de la Sécurité sociale en France est répartie en ... Le statut et la profession du cotisant déterminent son régime, ... (source : smeno)
  • ... La Sécurité Sociale en France se compose de la Caisse nationale... Régime de Vichy : la France sous la domination allemande d.... (source : web-libre)
  • Le problème du financement de la Sécurité sociale n'est pas purement comptable..... le droit ou l'obligation de s'affilier à un régime de sécurité sociale et .... budget des administrations de la sécurité sociale en France est de 417, 9... (source : agoravox)
L'immeuble de la sécurité sociale à Rennes

La sécurité sociale est un ensemble d'institutions qui ont pour fonction de protéger les individus des conséquences de divers événements ou situations, le plus souvent qualifiés de risques sociaux[1].

La notion de sécurité sociale revêt deux aspects :

Histoire

Vers la sécurité sociale

Napoléon III a souhaité instaurer, dans les années 1850, une mutualité impériale, sous le contrôle de l'administration[3].

À partir du Moyen Âge, certaines corporations organisent une assistance, limitée, entre les professionnels qui y adhèrent. L'abolition des corporations par le décret d'Allarde, en 1791, met fin à ce premier système d'entraide, professionnel et privé. Il est néanmoins remplacé par des «sociétés de secours mutuels[4]», qui seront reconnues et strictement règlementées par une loi Humann du 22 juin 1835. Elles seront ensuite libérées du contrôle de l'administration et encouragées par la loi du 1er avril 1898[5], aussi nommée Charte de la mutualité[6]. Cette loi fonde les principes du mutualisme, tels qu'on les retrouve actuellement dans le code de la mutualité. Les mutuelles peuvent par conséquent proposer des prestations à tous, quoiqu'elles restent trop couteuses pour la population.

En marge du mouvement mutuel, privé, volontaire et libre, le législateur crée aussi des systèmes d'aide sociale, subjectifs et personnels, qui tendent à créer un principe de solidarité nationale. La loi du 15 juillet 1893 (art. 3) institue une assistance médicale gratuite pour tout français malade et privé de ressources (il reçoit gratuitement de la commune, du département et de l'État l'assistance médicale à domicile, ou s'il y a impossibilité de le soigner utilement à domicile dans un établissement hospitalier.
La loi du 9 avril 1898 favorisera énormément l'indemnisation des victimes d'un accident du travail. La loi du 27 juin 1904 crée le service départemental d'aide sociale à l'enfance, alors que la loi du 14 juillet 1905 crée un système d'assistance aux personnes âgées infirmes et incurables.

En marge de ces deux mouvements, d'autres initiatives privées se mettent en place, comme la création en janvier 1918 d'une «caisse de compensation» par Émile Marcesche, embryon des futures caisses d'allocations familiales. Elles seront mises en place plus tard, par la loi du 11 mars 1932 qui prévoit des allocations couvrant les charges familiales, financées par des versements patronaux.

Le développement des assurances au début du XXe siècle est encouragé par le législateur. Organisations de droit privé comme les mutuelles, les assurances s'en distinguent cependant par leur but lucratif. La loi du 9 avril 1898 encourage l'employeur à s'assurer pour faire face aux demandes d'indemnisations de ses salariés accidentés. Un premier dispositif d'assurance vieillesse devient obligatoire pour les salariés par la loi du 5 avril 1910[7], mais le montant des retraites demeure particulièrement bas et l'âge de la retraite, 65 ans, est particulièrement élevé comparé à l'espérance de vie des ouvriers à cette époque.

Par les lois du 5 avril 1928 et du 30 avril 1930, les salariés bénéficient d'une assurance maladie, maternité, invalidité, vieillesse et décès, adaptée par la loi du 30 avril 1928 aux agriculteurs. On parle même de rendre l'assurance obligatoire, et de donner à l'État le monopole de cette assurance[8].

La généralisation de la sécurité sociale

La Deuxième Guerre mondiale a fait prendre conscience de l'importance d'une solidarité nationale. Au cours de la guerre, à l'initiative du général de Gaulle, le Conseil national de la Résistance intègre à son programme «un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à l'ensemble des citoyens des moyens d'existence, dans l'ensemble des cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l'État[9]». Au Royaume-Uni, le premier rapport Beveridge[10] jette les grands principes de l'unification de la sécurité sociale.

Ce plan est mis en œuvre par les ordonnances du 4[11], [12] et 19 octobre 1945[13] : il généralise et uniformise les prestations, sans cependant remettre en cause les structures.

La sécurité sociale moderne est organisée selon un mode «bismarckien» paritaire :

Rapidement après, la Constitution de la IVe République, adoptée par référendum, crée dans son préambule une obligation constitutionnelle d'assistance financière de la collectivité envers les citoyens, et surtout les personnes exposées aux risques sociaux principaux (femmes, enfants, vieux travailleurs) [14].

Néanmoins, l'unification de la sécurité sociale est limitée. Le programme du CNR avait pour ambition de créer un unique régime de sécurité sociale. Cependant, les salariés déjà couverts étaient attachés à leurs régimes spécifiques (mineurs, marins, fonctionnaires, agriculteurs, artisans, commerçants, cadres). Finalement, la loi du 22 mai 1946 limite le «régime général» aux salariés de l'industrie et du commerce.

Des approfondissements réguliers

Une fois que les principes de la sécurité sociale sont créés, ils ont pu être élargis.

Des déremboursements réguliers

Remboursement des frais de santé

Malgré ces déremboursements réguliers qui donnent une impression générale de faible couverture des coûts, la sécurité sociale rembourse toujours en 2007, 76, 6 % du total des dépenses de santé contre uniquement 7, 9 % pour les mutuelles[15]. Ces proportions n'ont d'ailleurs que peu évolué ces 12 dernières années.

Organisation

La notion de «régime»

Un «régime» est un ensemble de droits et obligations réciproques des employés (et leurs «ayants droit», concrètement leur famille), des patrons, et d'une caisse de sécurité sociale.

En France, il existe :

La notion de «caisse»

Les «caisses» sont les organismes financiers qui matérialisent la «Sécu». Pour des raisons historiques, chaque caisse est liée à un régime et un seul. Par contre, un même régime est fréquemment appliqué par de très nombreuses caisses, et même par des assureurs agissant dans le cadre d'un accord avec la «Sécu» (le cas le plus connu étant celui des mutuelles de santé étudiantes, et on peut aussi citer RAM et GAMEX connus des commerçants et agriculteurs). Les régimes spéciaux ont chacun leur propre caisse.

Au contraire de une idée particulièrement répandue, les caisses sont des organismes de droit privé[16] et non des organismes de la fonction publique. Elles sont même quelquefois dépourvues de toute personnalité morale (ni association, ni mutuelle, ni entreprise), simple émanation d'une autre entité. Seules une demi-douzaine de structures nationales relèvent du droit public (essentiellement les caisses nationales).

La gestion des caisses est en partie assurée par les syndicats reconnus comme représentatifs. Depuis 1967, la gestion est normalement paritaire entre les représentations syndicales (CGT, CFDT, CGC, CGT-FO, CFTC) et patronales (MEDEF, CGPME, UPA, CNPL). Cependant des caisses comme la MSA sont composées de délégués élus par les employeurs et les salariés.

Le régime général

Lors de la création de la Sécurité sociale, il existait une caisse nationale unique pour les branches vieillesse, famille et maladie. L'ordonnance du 21 août 1967 crée une caisse pour chacune d'elles.

Les organismes principaux du régime général

Leurs niveaux géographiques

Branche / Structure Structure nationale Structure régionale Structure départementale DOM-TOM Structure informatique
Famille CNAF   123 CAF 8 CERTI1 + 1 CSN²
Maladie - AT MP CNAMTS 16 CARSAT 101 CPAM et 1 Caisse Commune de Sécurité Sociale [CCSS] 4 CGSS 9 CTI³ + CEN4
Vieillesse CNAVTS    ?
Recouvrement ACOSS   99 URSSAF 7 CERTI1 + 2 CNIR5 + 3 CNV6
Notes

Leurs statuts

Tutelle

L'État exerce un droit de regard sur la gestion des organismes nationaux (gestion qui ne dépend pas de son budget). On parle alors de tutelle de l'État à l'égard des organismes de sécurité sociale.

On peut distinguer différents niveaux de tutelle :

Depuis le 1er janvier 2007, les caisses nationales doivent faire certifier leurs comptes par la Cour des comptes (il s'agit du même principe que pour la certification des comptes de l'État : conséquence de la LOLF de 2001). Les comptes des organismes locaux doivent faire l'objet d'une validation annuelle, soit par le biais d'un contrôle sur place, soit par un contrôle sur pièces.

La Mission d'évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (MECSS) joue aussi un rôle important dans l'évaluation et le contrôle des dépenses des organismes en matière budgétaire ou de prestations puisque la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) fixe un objectif de dépense pour chaque exercice budgétaire.

La tutelle s'exerce surtout par des conventions d'objectifs et de gestion (COG), à travers la détermination d'objectifs fixés à chaque branche ou régime de sécurité sociale.

Les conventions d'objectifs et de gestion (COG)

Instituées par l'ordonnance n° 344 du 24 avril 1996, les conventions d'objectifs et de gestion (COG) sont conclues entre l'État et les caisses nationales des principaux régimes de sécurité sociale[17]. Semblables dans leurs principes généraux, les COG changent selon chaque branche ou régime suivant les axes stratégiques qui lui sont propres.

Elles forment, officiellement, un des leviers de modernisation et d'amélioration de la performance de la sécurité sociale.

Elles formalisent dans un document contractuel la délégation de gestion du service public de la sécurité sociale aux organismes gestionnaires. Ces conventions sont signées pour une durée de quatre ans par le président et le directeur de la caisse concernée mais aussi par les ministres de tutelle. Elles sont ensuite déclinées en contrats pluriannuels de gestion (CPG) entre la caisse nationale et les caisses locales.

La réalisation des engagements contenus dans les COG fait l'objet d'un suivi régulier et d'une évaluation périodique par les autorités de tutelle, en cours ou en fin de convention. La COG est pluriannuelle, celle en cours (2005 à 2008) a été signée en 2005. Chaque branche a sa propre périodicité : ainsi, la branche Recouvrement est en pleine phase d'élaboration de sa 4e COG pour la période 2010 2013.


Les régimes spéciaux

Les régimes spéciaux de retraite représentent à peu près cinq millions de personnes. Ils regroupent des bénéficiaires hors régime général. Cette spécificité devait être transitoire avant une migration progressive vers le régime général, mais la situation est longtemps restée bloquée depuis la promulgation du décret du 8 juin 1946 définissant la liste des régimes spéciaux, jusqu'en 2004, date à laquelle certains régimes spéciaux commencent à être intégrés au régime général. Ce fut le cas des allocataires du régime spécial de la Poste qui ont été rattachés au régime général des Allocations Familiales en 2004, suivis par les agents de France Telecom. Au cours de l'année 2005, les fonctionnaires de l'État (en deux temps, hors Éducation nationale, puis de l'Éducation Nationale) ont rejoint la branche famille du régime général. Puis ce sera le régime retraite d'EDF/GDF.

Immatriculation

Article détaillé : numéro de sécurité sociale.

Chaque personne bénéficiant des prestations de la sécurité sociale se voit attribuer un numéro d'immatriculation, le numéro de sécurité sociale.

Bien que ce numéro soit individuel, les caisses utilisent seulement le numéro de sécurité sociale des assurés. Les ayants droit éventuels (conjoint, enfants... ) sont repérés sous le même code. La date de naissance et le rang gémellaire sont utilisés pour différencier les différents bénéficiaires.

Rappel de vocabulaire : on parle

Le budget de la sécurité sociale

Données

Le budget de la Sécurité sociale (montant des dépenses), toutes branches confondues, a été en 2005 de 265, 5 milliards d'euros pour le régime général et de 363, 7 milliards d'euros pour la totalité des régimes obligatoires de base[18]. La ventilation par branches était la suivante pour le régime général (en milliards d'euros)  :

Recettes Dépenses Solde
Maladie 121, 0 129, 0 -8, 0
Vieillesse 78, 8 80, 7 -1, 9
Famille 50, 0 51, 4 -1, 3
Accidents du travail et maladies professionnelles 9, 0 9, 4 -0, 4
Toutes branches (hors transferts entre branches) 253, 9 265, 5 -11, 6

Pour 2007, le Gouvernement a prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale un budget total de 295, 5 milliards d'euros (solde de -8, 0 milliards d'euros) pour le régime général et de 402, 3 milliards d'euros pour la totalité des régimes obligatoires de base[18].

Les financements

Le financement est essentiellement assuré par des cotisations sociales :

Les prélèvements des administrations de sécurité sociale ont connu depuis 1978 une forte croissance, passant de 16 % du PIB, à plus de 22 % en 2006[19].

Les relations financières avec l'État sont complexes. L'État doit reverser à la sécurité sociale le produit de diverses taxes sur des produits affectant la santé (le tabac, l'alcool, etc. ). Mais inversement il met à la charge de la «Sécu» des mesures qui sont censées en diminuer les dépenses. En outre, l'État prend officiellement en charge certains effets démographiques qui déséquilibrent les caisses professionnelles (par définition, le dispositif «par répartition» ne prévoit pas de réserves), mais en pratique il se débrouille pour se faire refinancer auprès des professionnels par de multiples techniques fiscales.

Il existe aussi des relations non moins complexes entre les différentes caisses, toujours pour équilibrer et tenir compte des changements de profession, de statut (cadre ou non), etc.

Outre les cotisations sociales, pour la branche maladie surtout, il existe des mesures de régulation des coûts visant les bénéficiaires de soins. A titre d'exemple, via le ticket modérateur, ou encore les franchises médicales. Ces deux systèmes, avec la contribution forfaitaire d'1 euro sont des parts non remboursées par l'assurance maladie, et sont qualifiés de «restes à charge» (RAC).

L'adhésion obligatoire

Le droit français[20] assure à la collectivité le droit de «sécurité sociale». Ce bénéfice est accordé à toute personne, quelle que soit sa situation, son état de santé... Sans être fondé sur la nationalité, le droit à la protection sociale est dérivé du fait de la vie commune : qu'elle soit pourvue de la nationalité française ou non, toute personne qui réside de manière régulière en France et cotise à la Sécurité sociale a le droit à la protection sociale (qui doit être distingué du droit à l'aide sociale, non fondée sur les cotisations) [21].

Pour pourvoir à cette assurance, la collectivité (personne physique et personne morale) en contrepartie adhère au dispositif de Sécurité sociale et paye des cotisations (salariales, patronales... ). En termes juridiques, on dit que ce paiement répond à une «obligation d'ordre public».

Droit européen et affiliation obligatoire en matière de soins de santé

Le droit de l'Union européenne influe sur le droit français.

Le principe de l'affiliation obligatoire à un régime de soins de santé permet d'éviter que des personnes concernées par l'éventualité ne puissent bénéficier des prestations nécessaires, faute d'appartenir à un tel régime et de disposer des moyens financiers suffisants pour faire face aux coûts[22].

Cette notion doit être rapprochée de celles de solidarité[23] et d'universalité[24], qui fondent la sécurité sociale. Cette dernière est surtout prescrite par l'article 22 de la Déclaration universelle des droits de l'homme qui prévoit que toute personne a droit à la sécurité sociale. Tout le problème étant d'assurer l'accès à toute personne à la protection sociale de manière fiable et effective. L'affiliation obligatoire vise à apporter une solution à ce problème.

Les textes d'harmonisation émanant de l'Organisation internationale du travail (OIT) et du Conseil de l'Europe prévoient l'affiliation obligatoire à un régime de soins de santé au moins pour une partie de la population[25].

Des dispositions du même type se retrouvent dans le code européen de sécurité sociale[26], son protocole[26], dans la convention n°130 de l'OIT[27], mais également dans le code européen de sécurité sociale révisé[28].

Si le principe normalement accepté est celui de l'affiliation obligatoire, l'affiliation facultative a été acceptée comme solution subsidiaire, car certains États disposent de régimes de soins de santé non obligatoires satisfaisant aux conditions de contrôle et de champ d'application prévues par la convention n°102 de l'OIT[29], beaucoup reprise par le code européen de sécurité sociale.

Déficit

Le déficit de la Sécurité sociale en France est le déficit comptable entre les recettes et les dépenses du Régime Général. Ce déficit induit un besoin de financement complémentaire qui est comblé par emprunt, contribuant à la dette des administrations de sécurité sociale (la «dette sociale»), nommée couramment «trou de la sécu». La dette sociale est membre de la dette publique de la France.

Différentes méthodes sont utilisées ou envisagées pour chercher à diminuer ce déficit (diminution du montant des prestations, augmentation des cotisations, instauration de franchises, nouvelles contributions (CRDS, CSG, TVA sociale... ), usage de médicaments génériques, etc. ). Par contre, le fractionnement des médicaments, ou le fait pour le pharmacien de donner la stricte dose prescrite, quitte à ouvrir une boîte de médicaments, comme cela se fait dans de nombreux États, n'est toujours pas permis en France.

La sécurité sociale représente un budget total d'environ 330 milliards d'euros[30], soit à peu près un cinquième du PIB de la France (1 780 milliards d'euros en 2006). À ne pas confondre avec les dépenses liées à la protection sociale qui, elles, s'élèvent à 536, 9 milliards d'euros : la «Sécu» (le régime légal) ne finance pas l'ensemble des dépenses de «sécurité sociale» (le concept générique). Pour différentes raisons (voir l'article détaillé) cette somme ne suffit pas et crée un problème d'équilibre financier.

En comptabilité, la notion de «trou» n'existe pas : on distingue soigneusement un problème à un moment donné (des dettes excessives) d'un problème de flux (le déficit génèré par des dépenses excédant les revenus).

Il reste le fait que l'État lui-même a une dette importante envers les organismes sociaux, au titre du paiement des arriérés des cotisations sociales, et ce pour plusieurs milliards d'euros (pour exemple : exonérations de cotisations sociales dans les comptes de la CNAF pour un montant de 332, 9 M€. L'État a reconnu ses dettes dans ses comptes 2006). Le Ministre des comptes publics, Eric Wœrth, s'est engagé à ce que l'État rembourse sa dette envers le Régime Général, soit 5, 1 milliards d'euros, avant l'automne 2007.

Prestations sociales

Article détaillé : Prestation sociale en France.

Spécificité du revenu de solidarité active

Le revenu de solidarité active (RSA) est une allocation française versée par les caisses d'allocations familiales (CAF) et les Caisses de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) mais gérée par les conseils généraux qui ne font pas partie de la Sécurité sociale telle que définie dans le présent article.

Le Revenu de solidarité active (RSA) prend la suite, depuis le 1er juillet 2009, du revenu minimum d'insertion (RMI) qui fonctionnait sous le même principe : versement par les CAF et la MSA mais gestion par le conseil général.

Le RSA joue un double rôle : Il remplace les minima sociaux : Revenu minimum d'insertion (RMI) et Allocation de parent isolé (API) en garantissant aux bénéficiaires un revenu minimum pour lutter contre la pauvreté au travail ; Il remplace les mesures d'intéressement de retour à l'emploi (la prime de retour à l'emploi et la prime forfaitaire de retour à l'emploi surtout) en apportant un soutien à l'exercice d'une activité professionnelle, au retour à l'emploi, en complétant les revenus tirés du travail et en aidant à l'insertion sociale. Le RSA est versé par la Caisse d'allocations familiales (CAF) et la Caisse de la mutualité sociale agricole (MSA) aux personnes âgées de plus de 25 ans, sans activité et/ou exerçant ou reprenant une activité professionnelle.

Contentieux

Les litiges nés de l'application des dispositions législatives en matière de sécurité sociale aux assurés et cotisants relèvent soit du contentieux général de la sécurité sociale (le tribunal compétent étant le Tribunal des affaires de Sécurité sociale) soit du contentieux technique pour tout litige de nature médicale (avec le Tribunal du contentieux de l'incapacité) [31].

Les litiges entre professionnels de santé et organisme de sécurité sociale relèvent eux du contentieux du contrôle technique et sont examinés par des chambres spécifiques de l'ordre des médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et pharmaciens[32].

Remarques

La sécurité sociale française fait l'objet de quelques confusions le plus souvent répandues, or au contraire de ce qui est cru :

Notes et références

  1. Gérard Cornu (dir. ) et Association Henri Capitant, Vocabulaire juridique, Presses universitaires de France, coll. «Quadridge», Paris, 2005, 6e éd. , 970 p. (ISBN 2-130-550-975) (OCLC 469313788) [détail des éditions] , p.  839.
  2. Code de la sécurité sociale, article L200-2
  3. La Mutualité impériale
  4. V. surtout une fiche de présentation des sociétés de secours mutuels sur www. musee. mutualite. fr
  5. Loi Waldeck-Rousseau relative aux sociétés de secours mutuels
  6. La loi du 1er avril 1898 : la Charte de la Mutualité
  7. loi du 5 avril 1910 sur les retraites ouvrières et paysannes
  8. R. Savatier, «Vers la socialisation de la responsabilité et des risques individuels», Recueil hebdomadaire de jurisprudence Dalloz 1931, chronique p. 9
  9. Wikisource-logo.svg Programme du Conseil national de la Résistance
  10. Report to the Parliament on Social Insurance and Allied Services
  11. Ordonnance du 4 octobre 1945 relative à l'organisation de la Sécurité sociale : crée un régime général de sécurité sociale (salariés des secteurs privé et public, exploitants agricoles, travailleurs indépendants et secteurs spécifiques d'activité), sans remettre en cause les régimes spéciaux préexistants.
  12. L'exposé des motifs de cette ordonnance est le suivant (source Comité d'histoire de la sécurité sociale)  :
    «La sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu'en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l'incertitude du lendemain, de cette incertitude constante qui crée chez eux un sentiment d'infériorité et qui est la base réelle et profonde de la distinction des classes entre les possédants sûrs d'eux-mêmes et de leur avenir et les travailleurs sur qui pèse, à tout moment, la menace de la misère.
    Envisagée sous cet angle, la sécurité sociale nomme l'aménagement d'une vaste organisation nationale d'entraide obligatoire qui ne peut atteindre sa pleine efficacité que si elle présente un caractère de très grande généralité à la fois quant aux personnes qu'elle englobe et quant aux risques qu'elle couvre. L'objectif final à atteindre est la réalisation d'un plan qui couvre la totalité de la population du pays contre la totalité des facteurs d'insécurité ; un tel résultat ne s'obtiendra qu'au prix de longues années d'efforts persévérants, mais ce qu'il est envisageable de faire actuellement, c'est d'organiser le cadre dans lequel se réalisera progressivement ce plan.»
  13. Ordonnance n°45-2454 du 19 octobre 1945 fixant le régime des Assurances sociales applicable aux assurés des professions non agricoles ; Rédaction originelle
  14. Préambule de la Constitution de 1946, alinéas 10 et 11 :
    «La Nation assure à l'individu ainsi qu'à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
    Elle garantit à tous, surtout à l'enfant, à la mère ainsi qu'aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, à cause de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence»
  15. http ://www. insee. fr/fr/themes/tableau. asp?reg_id=0&ref_id=NATFPS06303
  16. Arrêt du Conseil d'État 1938 : Caisse primaire Aide et protection. Les caisses de sécurité sociale sont des organismes de droit privé, chargés d'une mission de service public
  17. Source : Présentation des conventions d'objectifs et de gestion sur le site de la Sécurité sociale
  18. Source : Loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006 de financement de la sécurité sociale pour 2007 (cliquer sur le lien Consulter la version PDF de ce document pour accéder au contenu des tableaux).
  19. Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur évolution, projet de loi de finances pour 2007, Minefi, page 37 [pdf]
  20. Dans le préambule de la Constitution de 1946 qui dispose en son 11e alinéa :
    «[La Nation] garantit à tous, surtout à l'enfant, à la mère ainsi qu'aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, à cause de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence.» 
    Préambule de 1946
  21. Un arrêté du Conseil constitutionnel du 13 août 1993 précise que «les étrangers jouissent des droits à la protection sociale, par conséquent qu'ils résident de manière stable et régulière sur le territoire français». Cité par Pierre Rosanvallon, La Nouvelle question sociale. Repenser l'Etat-Providence, Le Seuil, 1995, p. 71
  22. Anne Rilliet Howald, La réforme des régimes de soins de santé : cadre international et communautaire, thématiques actuelles, Presses Universitaires d'Aix-Marseille-PUAM, 2004
  23. Cette solidarité passe en France par une solidarité dans les cotisations à la Sécurité sociale
  24. Cette notion implique que n'importe qui soit couvert par la Sécurité sociale
  25. Ainsi, l'article 9 de la Convention n°102 de l'OIT indique que les personnes protégées doivent inclure :
    • soit des catégories prescrites de salariés formant au moins 50 % de la totalité des salariés mais aussi leurs épouses et enfants ;
    • soit des catégories prescrites de population active formant au total 20 % au moins de la totalité des résidents, mais aussi leurs épouses et enfants ;
    • soit des catégories prescrites de résidents formant au total 50 % au moins de la totalité des résidents.
    Source : Anne Rilliet Howald, préc.
  26. article 9
  27. article 10
  28. article 8 alinéa 2
  29. Article 6
  30. [pdf] Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur évolution, projet de loi de finances pour 2007, Minefi, page 7 (ASSO).
  31. Code de la sécurité sociale, partie législative et partie réglementaire, Livre I, titre 4
  32. Articles L 145-1 à L 145-5 et R 145-1 à R 145-3 du code de la sécurité sociale sur le site de Légifrance, consulté le 7 septembre 2010

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes

Recherche sur Amazone (livres) :



Principaux mots-clés de cette page : sociale - sécurité - régime - caisse - loi - droit - branches - nationale - général - maladie - état - salariés - assurances - organismes - obligatoire - agricoles - santé - personnes - travail - protection - gestion - euros - france - comptes - vieillesse - privé - cotisations - famille - public - allocations -


Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9curit%C3%A9_sociale_en_France.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 04/11/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu