Délégation de pouvoirs

Une délégation de pouvoirs, est un acte juridique par lequel une autorité se dessaisit d'une fraction des pouvoirs qui lui sont conférés et les transfère à une autorité subordonnée.


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Droit du travail - Droit administratif général

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Une délégation de pouvoirs, est un acte juridique par lequel une autorité (le délégant) se dessaisit d'une fraction des pouvoirs qui lui sont conférés et les transfère à une autorité subordonnée (le délégataire). Le délégataire assume alors les obligations et les responsabilités liées aux pouvoirs qui lui ont été délégués, aussi, en cas de manquement à une obligation pénalement sanctionnée, le délégataire sera-t-il responsable en lieu et place du délégant.

La délégation de pouvoirs définit une relation contractuelle entre le délégant (celui qui délègue) et le délégataire (celui à qui on délègue la responsabilité).

En droit administratif

L'État porte le plus souvent délégation de pouvoirs par des décrets ou des arrêtés.

Exemples de délégations


Il y a trois critères à la délégation de pouvoir :

En droit du travail

Pour comprendre la problématique de la délégation de pouvoir, surtout dans le domaine de la santé et la sécurité au travail, il faut en premier lieu avoir conscience de l'étendue de la responsabilité du chef d'entreprise. Quoique loi no 76-1106 du 6 décembre 1976 (JO 7 déc. ) ait introduit, dans l'article L. 263-2 du Code du travail, une disposition visant à ce que seule la «faute personnelle» du chef d'entreprise puisse engager sa responsabilité, la jurisprudence de la Cour de cassation a persisté depuis à considérer le chef d'entreprise comme responsable même quand le manquement à la réglementation est le fait d'un de ses préposés. L'absence physique (Cass. crim., 2 oct. 1979), l'incompétence technique (Cass. soc., 1er juin 1983) du chef d'entreprise ne suffisent pas à l'exonérer de cette responsabilité. Refusant de revenir sur la règle de responsabilité de principe du chef d'entreprise, La Cour de cassation, pour maintenir les mêmes principes en intégrant la règle énoncée depuis 1976 par l'article L 263-2, a reconnu comme une "faute personnelle" le fait pour le chef d'entreprise de n'avoir pas tout mis en œuvre pour veiller au respect des règles applicables, au besoin par une délégation de pouvoir.

La jurisprudence a, par contre, admis la possibilité pour le chef d'entreprise de déléguer tout ou partie de ses pouvoirs. La Cour de cassation a posé depuis longtemps les principes de la délégation de pouvoir. On peut citer un arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation du 28 juin 1902 :«... La loi ne peut s'entendre que comme faisant peser la responsabilité pénale de chaque infraction aux mesures qu'elle prescrit sur le chef immédiat et effectif du service où elle s'est produite ; d'où il suit que, si le chef d'industrie doit, à ce titre, être tenu pour pénalement responsable, comme étant l'auteur des contraventions commises dans les parties de l'entreprise qu'il administre directement, la responsabilité pénale de celles qui se produisent dans ceux de ses services dont il a délégué la direction pèse au même titre sur le directeur, gérant ou préposé qui l'y représente comme chef immédiat, avec la compétence et l'autorité nécessaires pour y veiller efficacement à l'observation des lois.» (Cass. crim., 28 juin 1902, Bull. crim., no 237, p. 425). Les principes posés dans cet arrêt sont , depuis, repris avec une grande constance. On peut citer par exemple un arrêt de la chambre criminelle de 1968 : «Le chef d'entreprise ne peut être exonéré de sa responsabilité que s'il démontre que l'infraction a été commise dans un service dont il a confié la direction et la surveillance à un préposé désigné par lui et pourvu de la compétence mais aussi de l'autorité nécessaires pour veiller efficacement à l'observation des dispositions en vigueur.» (Cass. crim., 13 nov. 1968, no 68-92.659, Bull. crim., no 297, p. 717)

Il convient de veiller à ne pas diminuer la délégation de pouvoir à une délégation de responsabilité. Il n'est pas envisageable de s'exonérer de sa responsabilité pénale sans déléguer les pouvoirs qui permettent le respect de la loi. Le transfert de responsabilité est une conséquence de la délégation de pouvoir, l'expression "délégation de responsabilité" fréquemment utilisée est trompeuse car cette notion n'a pas d'existence autonome. Précisons aussi que si la délégation de pouvoir valide, c'est-à-dire faite par un délégant à un délégataire pourvu de l'autorité et de moyens nécessaires à l'exercice du pouvoir, produit un effet radical de transfert de responsabilité, cela ne veut pas dire nécessairement que le chef d'entreprise délégant soit à l'abri de toute poursuite, la responsabiltié du délégataire n'excluant pas obligatoirement la co-responsabilité ou la complicité du délégant.

Voir aussi

Pour Ordre

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 04/11/2010.
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