Escalade

L'escalade ou varappe est un sport consistant à atteindre le haut d'une paroi rocheuse, d'un bloc ou d'un mur d'escalade.


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  • L'escalade est une activité qui offre des formes de pratique différentes et .... L'escalade en site sportif (une longueur)  : le grimpeur travaille la voie en ... (source : staps.uhp-nancy)
  • ... L'escalade est une façon saugrenue, fatigante et dangereuse de ... Quand un grimpeur finit une voie, il se sent obligé d'en faire un... (source : desencyclopedie.wikia)
  • Depuis que l'escalade existe, les grimpeurs du haut niveau aspirent plus ou moins secrètement à gravir la voie la plus dure au monde. Mais quelle est-elle ?... (source : escalade-alsace.ifrance)
Escalade au Céou (Dordogne), France

L'escalade ou varappe[1] est un sport consistant à atteindre le haut d'une paroi rocheuse, d'un bloc ou d'un mur d'escalade. Le terrain de jeu du grimpeur va des blocs de faible hauteur aux parois de plusieurs centaines de mètres.

Au départ, l'escalade apparaît comme une activité dérivée de l'alpinisme. Elle n'est alors reconnue que comme un moyen d'entrainement pour les courses d'alpinisme. C'est au XIXe siècle que l'activité prend naissance en Allemagne de l'Est (Dresde) et en Angleterre (The Lake District).

Pendant un siècle, le matériel évolue au rythme des performances des grimpeurs et vice-versa. Des voies de difficultés croissantes apparaissent avec le temps : 1913, niveau 5 ; 1917, niveau 6 ; 1970, niveau 7 ; 1983, niveau 8 ; 1991, niveau 9... L'existence des salles d'escalade à partir des années 1960 donne un réel élan à l'évolution de la discipline.

L'escalade est fréquemment reconnue comme un sport à risques, quoiqu'il convienne de distinguer différentes pratiques : l'escalade se pratique généralement avec un équipement permettant d'évoluer en toute sécurité, mais il existe une pratique plus extrême, nommée «solo intégral», où le grimpeur évolue sans aucune assurance. Cette pratique a surtout été popularisée par les films de Jean-Paul Janssen, La vie au bout des doigts et Opéra Vertical, dans lesquels Patrick Edlinger évolue en solo sur les sites phares de Buoux et des Gorges du Verdon.

Les différentes pratiques

Escalade sur une voie à The Roaches, Staffordshire, Royaume-Uni

On peut distinguer de nombreux types de pratique de l'escalade, classifiés selon la nature du terrain, la méthode d'ascension et le niveau d'équipement des falaises sur les Sites Naturels d'Escalade (SNE). L'équipement en place (les protections) dans les voies d'escalade est variable selon la difficulté et de la nature de celles-ci, de la nature du rocher ou de règles propres à un secteur géographique suivies par les grimpeurs locaux (l'éthique). On peut distinguer plusieurs pratiques selon le niveau d'équipement.

Escalade libre vs artificielle

Le bloc

Le bloc se pratique sans baudrier ni corde sur des blocs ou murs rocheux de faible hauteur. Le bloc ne nécessite par conséquent peu ou alors pas de matériel. Pour limiter le risque de chute au sol, il est utile qu'un partenaire effectue une «parade», et un crash pad (en français : matelas de réception) est fréquemment utilisé pour amortir les chutes. Pratiqué depuis longtemps sur les rochers de la forêt de Fontainebleau par les alpinistes qui y voyaient un simple support d'entraînement, le bloc est actuellement une discipline à part entière. Au-delà de l'aspect ludique lié à des contraintes moins nombreuses, le bloc est aussi la recherche d'un absolu, du mouvement le plus dur envisageable. Certains blocs peuvent en effet ne comporter que 3 ou 4 mouvements, ou alors un seul, quelquefois consistant en un jeté spectaculaire (Rainbow Rocket, 8a, Fontainebleau).

L'escalade sportive

L'escalade sportive se pratique sur des voies entièrement équipées : des points d'ancrage (spits ou broches scellées) ont été mis en place au préalable, compte-tenu du cheminement envisagé de la voie, pour permette au grimpeur de se protéger en mousquetonnant sa corde.

Le terrain d'aventure

L'escalade en terrain d'aventure se pratique sur des voies peu ou pas équipées. Le grimpeur doit alors juger de la qualité de l'équipement qu'il fait la connaissance de et placer lui-même des protections supplémentaires. La pose de protection n'est envisageable que si le rocher le permet, cette escalade se pratique par conséquent essentiellement dans des fissures, qui imposent quelquefois une gestuelle spécifique (coincements de doigts, de la mains, des pieds, genoux... ), quand il n'existe pas d'autres prises envisageables.

En France, l'escalade en terrain d'aventure est globalement cantonnée aux voies en montagnes, tandis que certains pays pratiquent surtout ce type d'escalade y compris sur des falaises de faible hauteur, surtout la République Tchèque et le Royaume-Uni. Les Etats-Unis sont aussi un immense terrain de jeu pour les adeptes de la pose de coinceurs.

Le solo

L'escalade en solo se pratique seul, soit auto-assuré, soit sans aucune assurance, on parle alors de «solo intégral». Le solo est aussi pratiqué au-dessus de l'eau, on parle alors de deep-water soloing ou psicobloc.

Les murs d'escalade

Le terme utilisé pour désigner un mur d'escalade est Structure Artificielle d'Escalade (SÆ).

Le dispositif de cotation est généralement le même que sur les SNE. Les ouvreurs (ceux qui créent les voies) agrémentent généralement les pieds de voies par des fiches descriptives ou des tableaux récapitulatifs du niveau des voies. Il est complexe de comparer le niveau d'une voie naturelle et d'une voie artificielle. Cela se fait par la complexité des mouvements créés, de l'aspect physique et technique, mais non par l'engagement (prise de risque quasi nulle en salle) ou la longueur de la voie qui dépasse rarement 10 mètres (la hauteur du mur). Une voie artificielle reste rarement plus d'un an sur un mur, contrairement aux voies naturelles, qui sont potentiellement soumises à l'érosion, et restent à demeure sur le rocher.

L'escalade sur SÆ est fréquemment pratiquée pour l'entraînement hors saison, ou dans les régions dépourvues de sites naturels rocheux (SNE). Les SÆ sont conçues le plus souvent en intérieur pour la pratique l'escalade en salle, ou sur une structure artificielle extérieure (en bois, plastique, béton, ciment, acier... ) construite dans cette optique ou détournée de son usage premier pour l'escalade (château d'eau, viaduc, ... ).

Dans les régions de plaine, le nombre de pratiquants qui ne pratiquent que l'escalade en salle est beaucoup supérieur au pratiquants sur rocher. Les clubs on fréquemment pour objectif de faire pratiquer ce public aussi sur falaise pour leur faire découvrir l'ensemble des facettes de la pratique.

Depuis plusieurs année, la Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade aide les collectivités pour développer cette pratique, et ce par le biais du Plan National de développement des SÆ[2]. Le résultat attendu étant de faire progresser le nombre de licenciés et de mieux doter les clubs en équipements de qualité.

Le pan

Le pan est un espace de pratique bloc fréquemment couplé à une SÆ. Le pan se pratique sans dispositif d'assurage, et des tapis adaptés sont positionnés pour amortir les chutes. La parade n'est fréquemment pas indispensable sur ce genre de pratique.

le bloc artificiel

Le bloc artificiel est un espace dédié à cette pratique. Contrairement au pan, il peut l'être exclusivement et ne pas être adjacent à un mur d'escalade.

Pratiques connexes

Le terrain essentiel de pratique de l'escalade est le rocher, mais il existe d'autres terrains de pratiques :

Aspects techniques

Équipement

Pour les falaises équipées (escalade sportive), l'équipement est composé basiquement d'une paire de chaussons, d'un baudrier, d'une corde, d'un jeu de dégaines (de dix à quinze selon la longueur des voies).

Pour les falaises non ou partiellement équipées (fréquemment nommée "terrain d'aventure", par exemple en montagne), du matériel supplémentaire est indispensable pour la protection : coinceurs, sangles, ou alors marteau et clous.

Dans l'ensemble des cas, pour des raisons de sécurité, quand la situation ou les circonstances l'exigent, cet équipement de base est complété d'un casque.

Enfin, pour pouvoir s'assécher les mains tout en grimpant, on lui intègrera un sac à magnésie.

La corde est attachée au pontet du baudrier du grimpeur, le plus souvent par un nœud en huit ou un nœud de chaise, et est reliée par des dégaines aux points d'ancrage sur la paroi. Le défilement de la corde est contrôlée par un «compagnon de jeu» (l'assureur) qui est chargé de la faire coulisser au travers d'un dispositif d'assurage relié à son baudrier au fur et à mesure de la progression du grimpeur («donner du mou »), et de bloquer son défilement au cas où ce dernier viendrait à chuter («bloquer la corde»). Ce système d'assurage est soit un frein (par exemple un descendeur en huit, soit un nœud de demi-cabestan), soit un système auto-bloquant (grigri, cinch). L'assureur est localisé au sol ou en paroi. En paroi, dans le cas d'une voie en plusieurs longueurs, ce dernier est obligatoirement attaché (ou «vaché») à un relais[3] (ou chaîne), constitué d'au minimum deux points d'ancrage. La corde utilisée doit être impérativement une corde dynamique, c'est-à-dire pourvue d'une certaine élasticité (à l'opposé des cordes statiques prévues pour des descentes en spéléologie) et d'une grande résistance aux frottements.

Pour le bloc, quand il est justifié (bloc haut, complexe, réception dangereuse), l'«équipement de sécurité» se compose d'un ou plusieurs pareurs (comme en gymnastique par exemple), qui se chargeront d'amortir la chute du grimpeur, et d'un ou plusieurs «crash-pad», matelas de réception à double densité qui permettront d'amortir au mieux une chute et de couvrir une zone dangereuse (souches, cailloux... ).

Pour les cascades de glace, le grimpeur a recours à des équipements spéciaux pour la progression - piolets, crampons - et la sécurité - broches à glace -.

Puisque toute défaillance dans le matériel d'escalade peut avoir des conséquences mortelles, les fabricants de ces derniers doivent respecter certaines normes. Ces normes définissent les caractéristiques matérielles des équipements, leur contrôle qualité, et l'information faite aux usagers sur ces équipements. Sont visés en priorité les équipements de protection individuelle. En Europe, le Comité européen de normalisation établit, en concertation avec les acteurs concernés, des directives et tout matériel vendu dans l'union européenne doit respecter ces normes et porter le marquage CE (Conforme aux Exigences).

Pour faire respecter ces normes, des organismes, habilités en France par le ministère de l'industrie, effectuent des contrôles réguliers. Toute irrégularité vis-à-vis de ces normes conduisant à un dommage corporel forme une circonstance aggravante pour le fabricant.

Ces normes ou d'autres identiques sont respectées dans énormément d'autres pays en dehors de l'Europe. L'UIAA définit aussi un label. Les fabricants adhérents à cette association mondiale doivent respecter un cahier des charges précis pour bénéficier de ce label.

Techniques de progression

Monter en tête

En tête

Le premier grimpeur escalade la paroi. À chaque point, il accroche une dégaine (deux mousquetons reliés par une sangle) et y fait passer sa corde (on nomme cette manipulation le mousquetonnage). Le premier de cordée procède ainsi jusqu'à arriver au relais. S'il chute, il tombera d'une hauteur au moins égale à deux fois la distance du dernier point mousquetonné (en fait plus de 2 fois du fait de l'élasticité de la corde et de la mobilité de l'assureur, et cela est préférable : cette maîtrise se nomme l'assurage "dynamique").

Arrivé au relais, soit la voie ne fait qu'une longueur (on dit d'une telle voie que c'est une "couenne") et il redescend généralement immédiatement (la descente peut s'effectuer de manière autonome, en rappel, ou contrôlée par l'assureur) soit il fait monter le second grimpeur avec une technique d'assurage adaptée.

Sur certains type de voies naturelles, l'usage d'une corde à double est recommandée pour des raisons de sécurité ou de progression (par exemple, en voie sur arrête, deux cordes valant mieux qu'une en cas de pendule, ce qui peut provoquer de graves dommages sur la corde, et sur une voie qui zig-zag', la corde à double sert à diminuer les frottements en alternant les mousquetonnages).

En escalade sportive, la réalisation d'une voie s'entend en tête. La moulinette n'est qu'un moyen éventuel de préparer la réalisation d'une voie, de «travailler la voie».

En flèche

Variante de la grimpe en tête, le premier de cordée grimpant sur une corde à double (deux brins de cordes au lieu d'un), et ayant deux seconds qu'il assure simultanément à la montée vers le relai. Du matériel spécifique est indispensable pour réaliser cette opération.

En corde tendue

Encore une variante, quand la corde se tend, le second part, l'assurage s'effectuant ainsi par le contrepoids d'un grimpeur comparé à l'autre en cas de chute. Cette pratique nécessite une maitrise spécifique car elle présente des risques non sans conséquences, mais elle permet d'avancer rapidement dans la voie car les relais ne sont pas obligatoires tant que le premier a des dégaines à son baudrier.

En second

Dès que celui qui monte en tête atteint le relais, il s'accroche au relais. On dit qu'il se «vache». Il assure d'en haut celui qui monte en second. Au fur et à mesure de sa progression, le second récupère les dégaines posées par le premier pour assurer sa progression.

Arrivé au relais, le second peut alors enchaîner sur la longueur suivante, qu'il gravira alors en tête (progression en réversible).

Il peut aussi rester au relais pour assurer son compagnon. Cette deuxième solution, qui s'impose lorsque le second n'est pas suffisament expérimenté pour gérer une longueur en tête, présente l'inconvénient de nombreuses manœuvres au relais : ravaler la corde, rendre les dégaines au premier, gestion des «vaches». Tout cela prend du temps et peut être rédhibitoire pour les plus longues voies, c'est la grimpe en leader fixe.

En moulinette

Cette fois-ci, la corde passe par le relais en haut de la voie. La personne est constamment assurée par le haut, l'assureur étant au pied de la voie. Ce peut être une façon de débuter l'escalade en limitant la crainte de la chute, mais cela induit la naissance de mauvais réflexes. En effet, dès la naissance d'une difficulté, le grimpeur en moulinette a tendance à demander que la corde soit plus tendue pour l'aider ou à s'asseoir dans son baudrier, sortant ainsi de son escalade. Ce réflexe une fois installé, il est alors particulièrement complexe de s'en débarrasser, le passage à l'escalade en tête s'en trouve compliqué. Il est par conséquent préférable que l'assureur ne tende pas trop la corde pour que le grimpeur ne se sente pas "tiré".

Mouvements

Article détaillé : Mouvements d'escalade.
Un grimpeur dans la nature

L'escalade est un jeu de (dé) placements et d'équilibre. Le grimpeur doit apprendre à progresser et gérer son centre de gravité dans un univers vertical, et acquérir ainsi un vocabulaire gestuel. Les pieds servent à la progression ainsi qu'à l'équilibre par appui sur des prises, ou par traction (crochetage). Les muscles des membres inférieurs étant nettement plus puissants et endurants que ceux des bras le rôle des pieds est important. Les prises de mains peuvent être utilisées dans de nombreuses directions et être tenues par uniquement quelques doigts ou alors une seule phalange.

Certains mouvements spécifiques servent à la progression dans les cheminées, les toits, les fissures ou les dièdres. Si la majorité des mouvements s'effectuent en statique, où au moins une prise est toujours maintenue durant la progression, les mouvements dynamiques ne sont pas exclu (jetés, ... ).

Pour effectuer des rétablissements, le grimpeur doit quelquefois crocheter (se servir de ) son talon pour s'équilibrer et moins forcer sur ses bras, ce qui lui sert à s'économiser et lui donne ainsi plus de chances de réussir sa voie ou son bloc.

Pour maintenir son centre de gravité de façon à favoriser la progression, ce dernier doit se situer dans l'axe des appuis et proche du rocher. Sur la photo, à côté du texte, l'homme est en train de faire une partie de bloc, c'est-à-dire qu'il enchaîne une suite de mouvements quelquefois particulièrement compliqués, mais sur une courte distance.

Compétition

Compétition sur le mur d'escalade du gymnase Jean-Christophe Lafaille à Voiron (France)

Les compétitions se tiennent le plus fréquemment en salle sur des murs d'escalade dédiés, mais également quelquefois sur des murs extérieurs, permanents ou provisoires (comme pour la coupe du monde de Difficulté/vitesse à Chamonix (France) ). Elles se déroulent le plus souvent en trois tours : qualifications, demi-finale et finale, avec possibilité de super-finale en cas d'ex-æquo à la première place. Il existe trois disciplines principales :

La plupart du temps, les grimpeurs doivent grimper la voie à vue. Cela veut dire qu'ils ne sont pas autorisés à voir les autres grimpeurs sur la voie (autrement les grimpeurs pourraient voir les astuces ou les erreurs des grimpeurs les ayant précédés, ce qui leur donnerait un énorme avantage), ni recevoir des conseils d'autres grimpeurs, et n'ont qu'un temps limité pour observer la voie à son pied. Sinon les grimpeurs grimpent la voie flash, après avoir pu observer les techniques et enchaînements donnés par l'ouvreur de la voie, qui effectue une démonstration, puis par les autres grimpeurs.

Cotations

Article détaillé : Cotation (escalade) .
Voie cotée 7a en forme de colonnette

La difficulté d'une voie est représentée par un dispositif de cotation, différent suivant les pays. En France, la cotation est signalée par un chiffre (3 - 9) avec des divisions en lettre de a à c ou avec un + ou un - si on utilise les anciennes notations. A titre d'exemple, ... < 3a < 3b < 3c < 4a < ...< 9b. Certains topos et les montagnards utilisent des chiffres romains (IV, V+... ). Un passage noté sous le 3 correspond à un sentier de randonnée où il peut falloir utiliser les mains. Quelquefois, on ajoute un + pour signifier que la voie est légèrement plus complexe sans pour tout autant être du niveau supérieur (6b < 6b+ < 6c) ; on peut aussi donner deux cotations (5c/6a), par exemple si les prises sont difficiles à atteindre pour les petits. Dans la pratique, les cotations démarrent généralement au 4 voire 3, le 1 correspondant historiquement à la station horizontale dans l’esprit de l’inventeur de cette échelle, Willy Welzenbach.

Il existe d'autres échelles de cotation, surtout aux États-Unis, en Angleterre et en Australie. Le dispositif de notation anglais propose deux cotations par voie, servant à noter la difficulté et l'engagement, car la majorité des voies anglaises ne sont pas équipées, et sont quelquefois complexes à protéger.

La cotation en bloc change aussi de l'escalade en falaise ; voir par exemple les cas spécifiques de Fontainebleau (6b, 7a) et d'Annot (B6, B7... ).

Une cotation est subjective car elle est établie par l'expérience, en comparaison avec des voies de référence, et elle peut fluctuer pour un même niveau selon la falaise, le pays, le continent. Il est en effet complexe d'estimer la cotation d'une voie compte tenu de la très grande variété de style d'escalade, selon la longueur des voies, de l'inclinaison de la paroi ou du type de rocher.

Entraînement

L'entraînement s'organise selon le type de pratique : sur le plan physique, les grimpeurs de bloc facilitent le développement de la force, les grimpeurs de voie cherchant en plus à perfectionner leurs qualités de résistance et de récupération dans l'effort. Différents outils sont utilisés dans cette optique : la poutre, le Pan Güllich, le pan d'escalade. D'autre part, la visualisation est utilisée fréquemment, surtout pour les performances «à-vue», mais également lors du travail des voies.

Risques

L'escalade, comme la majorité des sports, présente des risques. Ceux-ci sont essentiellement de deux natures, chute du grimpeur ou chute d'objets.

La chute du grimpeur, assez fréquente en escalade, n'entraîne le plus souvent pas de blessures car elle est amortie par la chaîne d'assurage (assureur, système d'assurage, corde, points de progression, baudrier). Néanmoins, des défaillances dans cette chaîne peuvent causer une longue chute, une chute violente (chute de facteur 2), ou alors un retour au sol. Les défaillances les plus habituelles sont une faute d'attention de l'assureur, un mauvais encordement, une mauvaise utilisation du système d'assurage, ou alors une rupture de point de progression (en particulier en escalade artificielle). De par les normes particulièrement strictes posées sur le matériel, les erreurs humaines dominent sur les défaillances du matériel.

Dans les sites naturels, des chutes d'objets peuvent se produire : rocher instable, bloc de glace (en cascade de glace), matériel perdu par les cordées localisées au-dessus, ou même objets lancés par des individus inconscients localisés en haut des voies. Pour s'en protéger, le port du casque est vivement recommandé. Qui plus est , le bon sens incitera les grimpeurs à crier «corde», «cailloux» s'il leur arrive d'en faire glisser.

Encadrement

Pour acquérir les connaissances permettant d'évoluer en toute sécurité dans la pratique de l'escalade, un encadrant qualifié est indispensable. En France, les moniteurs d'escalade titulaires d'un B. E. E. S. option escalade sont constitués pour encadrer et enseigner l'escalade contre rémunération dans toutes ses dimensions, à condition que l'altitude soit inférieure à 1 500 m. Ils sont aussi habilités à encadrer et enseigner le canyonisme. Les guides de haute montagne, constitués en France par l'ENSA, disposent aussi de ces prérogatives, sans limite d'altitude.

Dans le milieu associatif, les clubs sportifs liés au milieu de la montagne, affiliés au CAF ou la FFME, dispensent des formations de moniteur, plus précisément d'initiateur fédéral escalade. Ces initiateurs escalade seront alors habilités à encadrer bénévolement des groupes de grimpeurs même si ces derniers ne sont astreint à aucune obligation de formation. Ces formations sont néamoins fortement conseillées.

Notes et références

  1. Emploi comme nom commun, vers 1896, de Varappe, nom d'un couloir rocheux du mont Salève, près de Genève où, dès 1876, des grimpeurs se retrouvaient.
  2. FFME : PNSÆ sur http ://www. ffme. fr, 2009
  3. Relais ou relai selon les orthographes admises

Bibliographie

Escalade à Amellago (Maroc)

Voir aussi

Différents types d'escalade :

Techniques liées à la pratique de l'escalade :

Organisations fédérant la pratique de l'escalade :

Liens externes

Catégorie Escalade de l'annuaire dmoz

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