Saturnisme

Le saturnisme est le nom de la maladie correspondant à une intoxication aiguë ou chronique par le plomb. Il est ainsi nommé en référence à la planète Saturne, symbole du plomb en alchimie.


Catégories :

Plomb - Maladie professionnelle - Hygiène et sécurité - Droit du travail - Maladie du système nerveux d'origine toxique - Catastrophe sanitaire - Pollution - Intoxication - Pédiatrie

Recherche sur Google Images :


Source image : oblomov.20minutes-blogs.fr
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Le saturnisme est une intoxication aiguë ou chronique, ... une industrie traitant le plomb peuvent être une source de contamination pour les jeunes enfants... (source : caducee)
  • ... Le plomb est un toxique. L'intoxication aiguë par le plomb, ... des travailleurs et des jeunes enfants surtout, et sur la réglementation en vigueur. La totalité du dossier Plomb / Saturnisme est en cours de mise à ... (source : sante-sports.gouv)
  • ... Le saturnisme est une intoxication par le plomb spécifiquement dangereuse pour la santé des enfants et des femmes enceintes.... (source : ameli-sante)
Saturnisme
Classification et ressources externes
CIM-10 T56.0
CIM-9 ICD9

Le saturnisme est le nom de la maladie correspondant à une intoxication aiguë ou chronique par le plomb. Il est ainsi nommé en référence à la planète Saturne, symbole du plomb en alchimie.

Le plomb fond à basse température, mais en produisant des vapeurs nocives, dont lors de la fabrication respectant les traditions de grenaille de plomb, soldats de plomb, soudure au plomb...
Au XIXe siècle, la mode du «Gothic revival» lancée par Eugène Viollet-le-Duc s'est traduite par une épidémie de cas de saturnisme en Europe, liée à l'utilisation du plomb dans les vitraux et les décorations du bâtiment
Les écailles et poussières de peinture anciennes au plomb semblent être devenues la première cause de saturnisme, au moins dans les pays où le plomb a été interdit dans l'essence
Les peintures anciennes extérieures écaillées peuvent intoxiquer des enfants ou animaux (volailles, vaches dans une étable…). C'est aussi une source de pollution du sol au pied de parois peintes au plomb ou au minium de plomb. Certaines peintures à l'huile ou huiles pures (de lin) ne contiennent pas de plomb, mais un additif (sel de plomb) a pu leur être ajouté comme siccatif, sans que cela ait été précisé sur l'étiquette par le fabricant
Aux USA, de 1976 à 1980, la diminution des taux de plomb dans l'air (plomb issu de l'essence plombée) a été nettement corrélée à celle de la plombémie (taux de plomb dans le sang). En France, selon l'INSERM [1] [2], la plombémie (taux de plomb dans le sang) moyenne est ainsi passée de 125 μg/l à 65 μg/l en 1998, soit toujours près de 3 fois plus qu'aux USA en 1991-1994 (23μg/l). Depuis, la moyenne est même aux USA tombée à 16 μg/l en 1999-2002 [3]
Le plomb de l'essence n'est pas l'unique source de saturnisme : L'ingestion de plomb provenant de balles ou grenaille de chasse est la première cause de mortalités du condor de californie, espèce particulièrement menacée et faisant l'objet d'élevage conservatoire et de réintroduction [4] [5]. Énormément d'autres espèces d'oiseaux sont victimes de saturnisme aviaire

À la différence de la majorité des métaux, le plomb n'a aucun rôle connu dans l'organisme humain, ni chez d'autres espèces animales ou végétales. Il semble toxique au niveau cellulaire, quelle que soit sa concentration.

Chez l'homme, le seuil légal de danger ou quantité maximale tolérée est en France de 50 µg de plomb par litre de sang tandis qu'elle était de 400 µg en 1976[6], mais des auteurs estiment que des effets sur le cerveau et la cognition apparaissent avant ce taux ou quelle que soit la dose. Le jeune enfant, le fœtus et l'embryon y sont bien plus exposés que l'adulte.

Généralités

Le saturnisme peut affecter l'ensemble des mammifères (Saturnisme animal) et surtout les oiseaux (saturnisme aviaire)  ; pour d'autres espèces on parlera plutôt d'intoxication saturnine ou simplement d'intoxication par le plomb.
Le plomb induit des troubles systémiques qui, selon leur gravité et le moment de l'intoxication, seront réversibles (anémie, troubles digestifs…) ou irréversibles et peut-être fatals (atteinte du dispositif nerveux (⇒ troubles neuromoteurs), stérilité, cancers, hypertension, puis encéphalopathie et paralysie conduisant à la mort.
Chez l'enfant, il cause des effets graves et irréversibles sur l'organisme, dont retard mental.

Une partie du plomb absorbé par ingestion ou inhalation est excrété, mais le reste s'accumule assez durablement dans l'organisme, et préférentiellement dans certains organes :

Les individus sont plus ou moins prédisposés et sensibles au saturnisme ; selon l'âge et la durée d'exposition, selon certaines caractéristiques génétiques et s'ils sont carencés en certains nutriments et oligo-éléments (calcium surtout).

Le saturnisme n'est pas transmissible au sens infectieux du terme, mais une jeune femme qui a été significativement contaminée par le plomb (peut-être des années avant (jusqu'à 20 ans plus tôt), lorsqu'elle était fillette, adolescente ou jeune adulte) transmet la maladie à son enfant in utero, le plomb franchissant facilement la barrière placentaire.

Diminuer les risques de saturnisme nécessite des actions à la fois individuelles et collectives, incluant un contrôle des sources de pollution et une évaluation de l'ensemble des risques d'exposition.

Histoire

Article détaillé : Histoire du saturnisme.

La toxicité du plomb est connue depuis l'antiquité. Des preuves de cette maladie existent pour l'antiquité depuis l'âge du bronze.
Un saturnisme aigu touchait jadis essentiellement les mineurs et ouvriers de la métallurgie du plomb, ceux qui utilisaient de la vaisselle de plomb, et les ouvriers sertissant au plomb les vitraux. Mais avec l'avènement de la peinture au plomb, et l'essence plombée, le saturnisme est devenu particulièrement courant aux XIXe siècle et XXe siècle.
C'est une des six premières maladies à avoir été déclarée maladie professionnelle en octobre 1919.

Malgré l'interdiction du plomb dans les peintures et l'essence dans de nombreux pays, des cas graves de saturnisme persistent dans la majorité des grandes villes (habitat ancien où les enfants sont exposés aux peintures contenant du plomb) et régions industrielles.

Synonymes

Origine et causes de la maladie

Origine de la toxicité du plomb : Elle semble en particulier venir de sa capacité à circuler dans les chaînes alimentaires et les organismes, en «mimant» le comportement d'autres métaux vitaux, dont essentiellement le calcium, et moindrement le fer et le zinc.
Le plomb s'y substitue dans différents organes et interagit ainsi avec la production de protéines et molécules impliquant ces trois métaux. Le plomb freine ou empêche ainsi des processus vitaux ou secondaires ; il inhibe la production de certaines enzymes et le transport de l'oxygène par le sang surtout.
La plupart des premiers symptômes du saturnisme découlent du fait que le plomb interfère négativement avec une enzyme principale, Delta-aminolevulinic acid déshydratase (ALAD). L'ALAD est une protéine contenant un pont moléculaire dépendant du zinc. Elle est vitale pour la biosynthèse de l'hème, cofacteur de la production de l'hémoglobine.
Le plomb inhibe aussi une autre enzyme vitale (ferrochelatase) qui catalyse la réunion de la protoporphyrine IX et de l'ion Fe2 + qui forme l'hème.

Confusions envisageables

Le saturnisme n'a pas de symptômes spécifiques. Il est pour cette raison mal détecté, et fréquemment particulièrement tardivement après avoir été confondu avec d'autres troubles bénins (intoxication alimentaire, maux de tête, fatigue, alcoolisme, anomalies congénitales, troubles de comportement.. ).

Une mutation génétique de l'ALAD cause une maladie assez rare (la porphyrie) qui peut être confondue avec le saturnisme (et que le film The Madness of King George a illustré), mais qui peut en être différenciée par le fait que le plomb produit une anémie, ce qui n'est pas le cas de la porphyrie.

Mesure et seuils de toxicité

Des traces de plomb sont détectables dans le sang de l'ensemble des individus. Aux États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), ou «centres de contrôle et de prévention des maladies», l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la majorité des pays de l'Union européenne ont une valeur limite de 10 µg/dL de sang car la plombémie (taux de plomb dans le sang) est l'indicateur le plus couramment utilisé dans le monde pour des raisons de commodité, mais il est incomplet. D'autres indicateurs sont par conséquent quelquefois utilisés :

Il est envisageable de rétrospectivement détecter des cas de saturnisme via l'étude de teneurs en plomb de cadavres ou squelettes de personnes ou animaux morts (peut-être il y a plusieurs siècles ou millénaires si leurs restes sont bien conservés).

Seuils de toxicité : Ils sont particulièrement discutés depuis les progrès fait en toxicologie ; des plombémies jadis reconnues comme «sûres» correspondent à des taux actuellement reconnus comme dangereux[7] ("Blood lead levels once considered safe are now considered hazardous, with no known threshold") [8] et de nombreux toxicologues estiment qu'il n'y a pas de seuils en deça duquel le plomb peut être vraiment reconnu comme sans danger, surtout pour le cerveau[9]. Cependant changer la norme légale (proposition étudiée par l'OMS) aurait des implications économiques telles qu'elles semblent toujours faire obstacle à cette idée. Cela aurait aussi des implications juridiques complexes concernant l'application du principe pollueur-payeur et le traitement des «maladies professionnelles».

Exposition moyenne de la population : De nombreux humains vivent actuellement avec une plombémie particulièrement supérieure à ce qu'elle était à la préhistoire, avec des taux susceptibles de poser des problèmes de santé et de développement, ou alors d'interférer avec le fonctionnement du cerveau.

On manque de données pour de nombreux pays dits «pauvres», mais la plombémie moyenne dans les pays riches dépasse le plus souvent 10 microgrammes par décilitre, ou 100 ppb (partie par milliard). Il n'est pas rare de trouver des personnes exposées dont la plombémie dépasse 200 ppb tandis que la majorité des symptômes apparaissent aux à peu près de 100 ppb et que les effets mesurables sur le comportement et la cognition (avec perte de QI) des enfants apparaissent à des doses particulièrement inférieures à ces niveaux[10].

Traçage : Des mesures isotopiques du plomb trouvé dans le sang, les os, ou l'environnement permettent - dans certaines conditions - d'en déterminer et tracer l'origine (le plomb de l'essence a par exemple une signature isotopique particulièrement différente du plomb de chasse, ou de celui utilisé dans les batteries).

Répartition spatiale et temporelle du saturnisme

Le saturnisme actuellement

Il reste un problème de santé publique, peut-être toujours sous-estimé [11] y compris dans les pays riches où la majorité des cas graves et repérés de saturnisme concerne des enfants de moins de douze ans, vivant dans des zones exposées à du plomb d'origine industrielle ou vivant dans un habitat ancien, ou alors insalubre où des peintures au plomb sont accessibles. Ailleurs la situation est mal connue.

Actuellement, le saturnisme aigu est le plus habituel chez l'enfant[12] et fréquemment induit par l'ingestion de plomb sous forme de particule fines ou d'écailles de peinture au plomb (céruse ou hydroxycarbonate de plomb). L'origine de ces cas est le plus fréquemment une exposition dans l'habitat ancien à la céruse de plomb, peinture particulièrement utilisée jusqu'à son interdiction en 1948. La peinture est ingérée directement ou sous forme de poussières produites lors de sa dégradation au cours du temps ou à l'occasion de travaux (ravalements, grattage, brossage, ponçage... ) En France, une expertise collective de l'INSERM a estimé en 1999 que 85 000 enfants de 1 à 6 ans étaient toujours victimes de ce type de saturnisme [1].

Plus rarement, on constate des intoxications par l'eau contaminée par d'anciennes tuyauteries en plomb (surtout dans les régions où l'eau est naturellement acide).

L'inhalation est localement (à proximité des usines et de sites pollués par le plomb) un facteur particulièrement important de contamination (par exemple dans le nord de la France, la fermeture de l'usine Métaleurop Nord s'est traduite par une chute rapide de la plombémie chez les enfants des zones périphériques, sans cependant faire disparaitre les traces d'une pollution de fond).

Certains aliments cultivés sur des sols pollués par le plomb, viandes d'animaux ayant ingéré des végétaux riches en plomb ou souillés, et certains champignons sont aussi des sources de saturnisme d'origine alimentaire. Surtout, les consommateurs de gibier d'eau tués dans certaines régions particulièrement chassées et fortement contaminées par la grenaille de plomb de chasse sont exposés à un risque élevé de saturnisme. Plus rarement, la pièce de viande localisée près de l'entrée de la balle dans la chair d'un grand gibier (chevreuil, cerf, sanglier…) tué par balle de plomb pourrait aussi être une source d'intoxication. Elle est en tous cas une source démontrée de saturnisme aviaire chez le condor de Californie.

Occurrence, prévalence

Hors intoxications professionnelles ou liées à l'habitat ancien, la prévalence du saturnisme reste mal connue ; Hormis dans les situations où le risque est connu, la maladie n'est en effet que rarement détectées par la médecine du travail. De même pour la médecine scolaire (lorsqu'elle existe), la médecine rurale ou de ville et la médecine d'urgence. On peut y voir plusieurs raisons :

Sources principales d'empoisonnement

Les plombs de chasse, ball-trap et moindrement de pêche sont une source fréquente de saturnisme animal (Une cartouche de 30 à 35 grammes contient 200 à 300 billes de plomb toxique). En France (plus de 20 ans après les états unis) depuis 2005, les cartouches au plomb ne sont plus autorisées pour les tirs dirigés en direction d'une zone humide
Le plomb est un métal spécifiquement mou (même comme c'est le cas ici lorsqu'il est durci par ajout d'arsenic ou antimoine). Il s'érode et s'oxyde aisément, et en milieu acide il devient plus contaminant pour l'environnement. Ceci explique que dans le gésier et l'estomac des oiseaux, broyés entre les petits cailloux (dits gritt) ingérés par l'oiseau, les billes de plomb avalées avec la nourriture ou confondus avec le gritt sont rapidement érodées. Le plomb passe alors dans le sang et intoxique l'animal. 12 billes de plomb de cartouche de chasse ingérés suffisent à mortellement empoisonner un cygne adulte par saturnisme aviaire.


Risque et danger...

La source originelle (le danger) peut être :

Dans l'ensemble des cas, le risque est que ce plomb soit absorbé par l'organisme, et tout spécifiquement par le fœtus, embryon ou jeune enfant.

Absorption de plomb 

Elle est multiple et fluctue selon les pays et les contextes (époques, lieux, comportements à risque, âge.. )  ; Ce sont surtout :

Principales voies d'empoisonnement

Rappel préalable : Chez les mammifères, une contamination intergénérationnelle (de la mère au fœtus in utero ou via l'allaitement) est toujours posible. (Chez l'oiseau, le saturnisme aviaire de la mère peut aussi influer sur la survie et les capacités du poussin).

La première voie demeure, semble-t-il, l'ingestion directe de particules (peinture) au plomb ou de sol et poussières contaminées. Les jeunes enfants ont aussi tendance à sucer la peinture de barreaux ou de châssis de fenêtres, ou peuvent quelquefois être intoxiqués en portant leurs doigts à la bouche après avoir touché les plaques de plomb utilisés pour l'étanchéité de toitures, gouttières ou chéneaux autour de châssis de fenêtres (ou autres éléments accessibles d'architecture). Depuis la fin du XXe siècle, dans un nombre croissant de pays, et dans la majorité des États américains et d'Europe, les propriétaires, loueurs et/ou vendeurs de maisons anciennes doivent à leurs frais faire un diagnostic, et informer les résidents potentiels du danger.

Les enfants sont quelquefois contaminés par une exposition chronique à des particules de plomb involontairement rapportés à la maison par des parents œuvrant dans la métallurgie du plomb, les batteries ou la plomberie (ce plomb est rapporté sur les cheveux, la peau et les vêtements et chaussures). Ainsi par exemple lors d'une étude[13] nord américaine, 75% de 16 enfants de travailleurs exposés au plomb présentaient une plombémie nettement supérieure à celle des autres enfants de leur quartier (en moyenne 22.4µg/dL contre 9.8 µg/dL, p=. 049). Une autre étude[14] a porté sur 50 enfants âgés de 6 ans (31 enfants de parents exposés au plomb dans le secteur du bâtiment, et 19 cas-témoins, enfants de parents non exposés)  ; les enfants de travailleurs exposés étaient 5 fois plus nombreux à avoir une plombémie jugée excessive (25.8% contre 5.3% pour les cas témoins). Une autre étude[15] a porté sur 18 enfants (de moins de 7 ans) de réparateurs de radiateurs automobile (soudures contenant du plomb, et radiateurs peut-être contaminés par le plomb de l'essence) ; l'ensemble des enfants dépassaient le seuil critique de 10 µg/dL.

L'enfant est plus fréquemment intoxiqué entre la seconde et troisième années de sa vie (période où on porte fréquemment les doigts et objets à la bouche). Plus rarement (mais avec des effets plus graves), un empoisonnement au plomb peut survenir plus tôt (in utero, ou ensuite via le lait contaminé de la mère ou via du lait artificiel mal préparé ; par ex réchauffé dans un samovar soudé avec un étain riche en plomb (Ainsi, un nourrisson de 4-mois a atteint une plombémie veineuse de 46 mg/dl [16]).
Des intoxications d'enfants sont aussi régulièrement constatées suite à utilisation de jouets en plomb, et de faux bijoux ou objets décoratifs portés sur la peau ou que les enfants peuvent porter à la bouche. Idem pour des jouets peints avec une peinture au plomb.

L'alimentation reste une source de fond d'apports en plomb, le plus souvent faibles, mais avec certains aliments plus à risque : champignons capables de fortement bioconcentrer et bioaccumuler le plomb, comme le font aussi d'autres espèces dont les moules, huitres, autres coquillages et poissons ou mammifères carnivores. Les légumes ayant poussé sur des sols pollués, le gibier abattu par des grenailles ou balles de plomb, ou ayant vécu dans une zone humide depuis longtemps chassée, c'est-à-dire polluée par la grenaille de plomb sont d'autres sources alimentaires de plomb qui peuvent être ponctuellement facteur de saturnisme.

L'air est une source localement importante. La plombémie moyenne a nettement décliné dans la décennie qui a suivi l'interdiction du tétra-éthyle de plomb dans l'essence, mais certains pays ne l'ont interdit que tardivement ou ne l'ont pas encore interdit (Nigéria, Arabie saoudite, exceptions pour les territoires d'outre-mer pour la France.. ). Dans les régions industrielles, à proximité d'incinérateurs anciens et non mis aux normes, de certains sites miniers ou d'usines métallurgiques, l'inhalation de vapeurs et microparticules de plomb est une source majeure de plomb à ne pas sous-estimer.

L'eau du réseau de distribution d'eau potable, à l'endroit où elle est naturellement acide ou neutre, peut apporter une quantité non négligeable de plomb. L'UE a imposé la suppression progressive de l'ensemble des tuyauteries en plomb. Le plomb dissous dans l'eau peut provenir des tuyaux, mais également des soudures et d'accessoires en laiton de mauvaise qualité, riche en plomb lentement soluble dans l'eau[17]. Dans les zones à risque, il est recommandé de faire couler l'eau qui a stagné la nuit dans les tuyaux avant de la boire ou de l'utiliser pour la cuisson.

Certains cosmétiques importés tels que les khôls respectant les traditions du Moyen-Orient, d'Inde, du Pakistan, et de certaines régions d'Afrique sont aussi source d'intoxications, surtout d'enfants (certains khôls habituellement connus protéger les yeux de diverses maladies contiennent jusqu'à 83% de plomb). Une étude ayant porté sur 538 fillettes âgées de 6 à 12 ans a montré que le khôl provoquait une augmentation de la plombémie des fillettes[18], [19]. Une autre étude[20], [21] a porté sur 175 enfants pakistanais et indiens âgés de 8 mois à 6 ans vivant au Pakistan ; ceux qui ont été traités avec du kohl respectant les traditions présentaient des plombémie moyenne triplée et excessive (12.9 µg/dL contre 4.3 µg/dL pour les autres enfants n'ayant pas utilisé ce cosmétique).

Des poteries cuites avec des émaux au plomb, des étains de mauvaise qualité ou des théières respectant les traditions soudées avec du plomb ont souvent été des sources avérées d'intoxication, ayant justifié diverses alertes sanitaires et retraits de vente.

L'exposition au plomb-métallique liée à l'ingestion de petits objets (grenaille de chasse, lests de pêche) est peu reconnue pour conduire à une plombémie élevée, mais on connaît quelques exceptions ; lorsque le plomb stagne dans le tube digestif et surtout dans l'appendice où il peut rester piégé des années, ce qui n'est pas exceptionnel chez les grands consommateurs de gibier d'eau. Chez les oiseaux, le problème est particulièrement différent, car les morceaux de plomb ingérés (grenaille de plomb, plomb de pêche) sont rapidement érodés et solubilisés dans le gésier, provoquant un saturnisme aviaire, fréquemment aigu, particulièrement commun chez les oiseaux d'eau dans les zones particulièrement chassées mais également plus habituel qu'on ne l'a en premier lieu cru chez d'autres espèces, hors des zones humides.

De nombreux composés organiques du plomb passent aisément au travers de la peau et des barrières intestinales. C'est le cas du plomb tétraéthyl qui était ajouté à l'essence, et l'est toujours dans certains pays.
Certains "remèdes" populaires dont l'«Azarcon» ou le «greta» qui contiennent jusqu'à 95% de plomb, utilisés pour "guérir", sont des sources graves d'intoxication[22]. Ce médicament est si toxique que, s'il tue l'ensemble des microbes, il contribue aussi à empoisonner gravement l'organisme, celui des enfants surtout.

La médecine militaire et la médecine d'urgence ont quelquefois à faire face à des cas spécifiques d'empoisonnement saturnin liés à des plaies balistiques (par balles ou grenaille de plomb).

Le cas de la grenaille et des balles de plomb

Susceptibilités individuelles et vulnérabilités spécifiques

Vulnérabilité de l'enfant

Le saturnisme est plus habituel et grave chez le jeune enfant, pour au moins 4 raisons ;

  1. Le jeune enfant est plus susceptible d'ingérer des substances contaminées. (L'enfant porte naturellement les doigts et les objets à la bouche (Pica). De plus l'oxyde de plomb a un goût un peu sucré)
  2. et parce que de 40 à 50% du plomb ingéré par un enfant passe dans son sang (contre 5 à 10% pour un adulte). Le plomb assimilé n'est que particulièrement peu et lentement éliminé naturellement.
  3. sa peau et ses muqueuses sont plus fine, et par kg de poids corporel le volume de nourriture qu'il ingère, et la quantité d'air qu'il inhale sont plus important.
  4. Il a à cause de sa croissance des besoins accrus en calcium (auquel le plomb se substitue chimiquement aisément). Le plomb passe aisément de la mère à l'enfant via le lait si elle allaite.

Un enfant est le plus souvent reconnu comme nécessitant des soins à partir d'une plombémie de 100 µg par litre de sang, mais ce seuil pourrait être revu à la baisse en raison d'effets démontrés sur le cerveau à des doses bien inférieures.

En termes d'impacts sur le cerveau, on a longtemps reconnu que les enfants étaient le plus vulnérable au plomb de l'état fœtal jusqu'à l'âge de 2 ans, mais une étude récente a montré qu'à l'âge de 6 ans, les effets neurologiques, pour une exposition au plomb inférieur à celle d'un enfant de 2 ans, induisaient davantage de troubles neurologiques[27]. Les risques de handicap mental, troubles psychomoteurs, du langage et de l'attention ou de la cognition, anémie seraient toujours plus élevés à 6 ans qu'à 2 ans.

Aux USA, dans les pays où le plomb est toujours particulièrement utilisé dans l'essence, autour de certaines aires industrielles ou à l'endroit où il est récupéré par les enfants, les cas de saturnisme infantile sont toujours nombreux. A titre d'exemple, en France en 2006, ce sont toujours 437 nouveaux cas de saturnisme infantile qui ont été repérés en métropole. Il s'agissait principalement d'enfants de 1 à 5 ans, vivant en Île-de-France pour 56% des cas, et dans le Nord-Pas-de-Calais pour 13% (deux régions où le dépistage est bien plus poussé (Cf. risques liés aux séquelles industrielles ainsi qu'aux peintures au plomb dans l'habitat ancien. 89% de ces enfants avaient une plombémie de moins de 250 µg/L; mais 9 enfants dépassaient les 450 µg/L, et l'un dépassait 700µg/L[28]. l'INVS note que sur 349 cas notifiés, 20 ne l'ont été notifiés qu'à la seconde plombémie dépassant 100 μg/L (tout signalement tardif à la DDASS retarde le traitement du risque environnemental, et augmente le risque d'aggravation de l'intoxication alerte l'INVS).

Autres vulnérabilités spécifiques

Sources d'intoxication

Intoxication exogène

Une cause démontrée de saturnisme de l'adulte et en particulier de l'enfant est l'intoxication par de la viande contaminée d'animaux qui ont ingéré du plomb issu des munitions, cartouches (et plus rarement balles) utilisées pour la chasse. Chez les gros oiseaux (tels oies et cygnes) le plomb de pêche est aussi une cause significative de saturnisme aviaire, qui peut être source d'intoxication de consommateurs de gibier. Certains champignons sont fortement bioaccumulateurs du plomb.

L'essence a été une source importante de plomb. Elle est depuis quelques années en forte diminution ; à l'endroit où le plomb dans l'essence est interdit, ce qui n'est pas le cas dans l'ensemble des pays ; en Chine, au Nigeria comme dans d'autres pays producteurs de pétrole et dans certains pays en développement, l'essence est toujours plombée, comme dans certains territoires d'outre-mer français.

Selon une conférence de consensus de 2003 sur le plomb et la femme enceinte (Kremp, 2003), le vin rouge serait la principale source de plomb dans l'alimentation des français. Ce pourrait être à cause du plomb désorbé par le bois de chênes des tonneaux, car le jus de raisin n'en contient quasiment pas. La bière contient quelquefois des taux élevés de plomb, certainement à cause de la fixation du plomb sur la cuticule des grains d'orge qui ne sont pas lavés avant utilisation. Le laiton ou les soudures des installations pourraient quelquefois être en cause. Le cacao et le chocolat en contiennent quelquefois des doses préoccupantes, pour des raisons mal comprises. Chez l'animal, c'est le foie, mais en particulier les os qui en contiennent le plus.

Un français moyen absorberait via l'alimentation à peu près 470 μg de plomb par semaine (DHT de 1.500 μg/semaine).
Ce plomb provient en particulier des légumes et des fruits (50 %), du vin, du pain et les pommes de terre (où il peut être plus concentré dans la pelure)  ; Des teneurs quelquefois particulièrement élevées ont été trouvées dans les champignons (dont de Paris et certains légumes, ou dans des alcools ou aliment conservés dans une carafe en cristal ou dans des poteries vernissées avec un émail contenant du plomb [33].

D'autres sources habituelles de saturnisme sont certaines médecines respectant les traditions (ayurvédiques surtout), certains cosmétiques respectant les traditions (khôl, surma).

Intoxication endogène ?

Toute fracture entraîne en réponse physiologique une libération (rapide, normale et importante) de calcium dans le sang. Ce calcium est principalement prélevé dans les os. Or c'est dans ces mêmes os que 80 % à 95%[34] à peu près du plomb absorbé par le patient (humain), ou l'animal soigné a été stocké dans les années et décennies précédentes (le cycle du plomb ou temps moyen de séjour du plomb dans l'os est estimé être de 20 ans chez l'homme).

Ceci explique, que chez un individu ne présentant pas de plombémie anormale avant la fracture ou au moment de la fracture, mais ayant antérieurement stocké du plomb dans les os, un saturnisme puisse être induit par la libération d'une quantité significative de plomb «osseux» dans le sang. Ce type de saturnisme a particulièrement peu de chance d'être détecté si le médecin n'a pas été alerté sur ce risque par le patient (qui fréquemment n'en est pas conscient). Les symptômes sont mis sur le compte de l'état de choc ou du traumatisme lié à l'accident.

Effets et symptômes chez l'homme

Les symptômes d'intoxications légères amènent rarement au diagnostic de saturnisme. Avec l'augmentation du taux de plomb dans l'organisme, les symptômes suivant apparaissent :

Comme le mercure, le plomb semble pouvoir être un perturbateur endocrinien lorsqu'il touche le fœtus (in utero), avec des effets différés sur le développement mental. '[35] [36].

Plomb et épidémiologie de la violence et de la criminalité

Les effets délétères du plomb n'intéressent pas que les médecins. Ils préoccupent aussi le politique, les responsables de la santé, les assureurs et les économistes. Le plomb moléculaire n'est en effet ni biodégradable, ni dégradable. Et étant bioaccumulable, il restera pour cette raison longtemps un problème de santé publique dans la majorité des pays, en dépit de son interdiction d'usage dans l'essence et les peintures et certaines cartouches de chasse. De plus si les émissions ont chuté en occident, la production mondiale de plomb a continué à croître au début du XXème siècle, avec des sources particulièrement importantes d'exposition de l'environnement et de la population en Chine et dans les pays où l'essence est restée plombée.

On se demande depuis longtemps si les effets sociaux de l'exposition au plomb se limitent à des troubles de mémoire associés à une simple irritabilité (par exemple constatée chez les enfants exposés au plomb, et qu'on a attribué à une envisageable souffrance du cerveau), ou si au-delà d'effets simplement pénalisants pour l'intégration sociale d'individus, le saturnisme pouvait conduire à des troubles graves du comportement, sources de violence et facilitant des comportements criminels.

Saturnisme et criminalité : Rick Nevin (consultant en économie) a en mai 2000 rendu public un essai d'évaluation quantitative du problème. Il concluait que selon l'étude comparative des statistique d'exposition moyenne au plomb, et de criminalité, que l'exposition au plomb pouvait expliquer aux États-Unis et dans d'autres pays 65% à 90% de la variation des taux de la criminalité violente, avec des vagues d'augmentation de la criminalité qui suivent toujours l'augmentation de la plombémie moyenne, avec un léger décalage. C'était la première fois qu'un auteur liait si directement l'augmentation de comportements agressifs ou criminels à une exposition environnementale au plomb[37], [38].

Les résultats de cette étude ont été rappelés sept ans après (en juillet 2007) par le Washington Post dans un article[39] qui a relancé l'intérêt porté à l'intoxication saturnine comme facteur de violence.

Les résultats de Rick Nevin ont en effet été confortés par les conclusions de Roger D. Masters[40] de l'Université de Dartmouth et des travaux identiques d'autres chercheurs non issus du monde de la médecine ou de la toxicologie. Un document de Jessica Reyes économiste d'Amherst est disponible en pré-publication en ligne[41].

Saturnisme et schizophrénie

On se demande depuis longtemps si le plomb peut expliquer certains troubles mentaux, dont certaines schizophrénies.

«Saturnisme utérin» et schizophrénie : Dans une étude[45] épidémiologique à long terme présentée au congrès annuel 2004 réunion de l'American Association for the Advancement of Science, à Seattle (États-Unis), Ezra Susser et son équipe ont à l'université Columbia de New York ont exploité les données de suivi d'un panel de 12 094 enfants nés à Oakland (Californie) de 1959 à 1966. Des échantillons de sérum sanguins collectés chez leurs mères tandis qu'elles étaient enceintes, avaient été congelés et conservé pour une analyse ultérieure.

Les analyses ont montré que les enfants exposés in utero à des taux plus élevés de plomb présentaient un risque doublé de développer une schizophrénie ou des troubles apparentés plus tard. L'étude doit être prolongée sur d'autres populations et sur un panel d'enfants toujours plus large, avec des questionnaires plus précis pour les mères afin d'essayer de déterminer s'il y a des périodes d'exposition in utero où le risque est plus élevé de provoquer une future schizophrénie (on peut supposer que la période dite de synaptogenèse est la plus critique, mais cela demande confirmation).

Ezra Susser a émis l'hypothèse d'un impact sur le cerveau du fœtus comparable à celui de l'alcool qui empêche précocement la formation de connexions neuronales, ce qui peut conduire à la mort de groupes de cellules qui auraient dû jouer un rôle dans le développement futur du cerveau. Cette même étude a d'ailleurs détecté d'autres facteurs que le plomb qui peuvent aussi agir ou peut-être s'additionner. L'impact de l'alcool était connu, mais l'étude a montré que les enfants nés d'une mère qui a été grippée dans la première partie de sa grossesse ont trois fois plus de risque de développer une schizophrénie plus tard. D'autres études ont aussi montré un risque accru d'avoir un QI plus bas pour l'exposition in utero à ces trois facteurs (plomb, alcool, grippe).

Saturnisme de l'adulte et de la personnes âgées

Les impacts neurocomportementaux du plomb sont connus chez l'enfant. Ils ont peut être été sous estimés chez l'adulte et la personne âgée.

Aspects socio-historiques rétrospectifs

IL y a 2000 ans, Dioscorides avaient déjà identifié de nombreux effets délétères du plomb pour la santé
Matériel d'adduction d'eau, plomb, antiquité romaine, source de contamination de l'eau et de saturnisme, qui a peut-être significativement contribué à la chute de l'Empire romain

Les données semblent confirmer l'hypothèse émise depuis longtemps d'un lien (non exclusif) entre exposition au plomb (peut-être in utero) et troubles comportementaux, générant d'éventuelles violences et conflits.
Elles éclairent d'un jour nouveau les violences qui ont caractérisés certaines périodes et lieux ou caractérisent toujours certaines zones géographiques où le plomb a été massivement utilisé par l'industrie, mais également par les armées et lors de guerres civiles (Empire romain, guerres mondiales... ).
Ces résultats incitent aussi à éradiquer au plus vite le plomb des munitions, dont de chasse.

Traitement médical

Lutte contre le saturnisme

La reconnaissance comme maladie professionnelle a permis une meilleure prise en charge de la maladie dans les pays riches, où la détection et la prévention restent les deux piliers sanitaires de cette lutte. Les pays riches ont tous des programmes spécifiques de gestion du risque de saturnisme et de la maladie chez l'enfant, surtout aux États-Unis[46] La lutte contre le saturnisme, infantile surtout, reste à développer dans de nombreux pays surtout en Asie où il s'est fortement développé ou dans certains pays africains comme le Nigéria qui a connu les plus haut taux de plomb dans l'essence.

Article détaillé : Plomb (maladie professionnelle) .

Détection

Elle est indispensable pour planifier l'action et perfectionner la prévention. Elle se fait, théoriquement au moins, dans la majorité des pays, s'appuyant en particulier sur les déclarations obligatoires envoyés par les médecins aux autorités sanitaires, mais on sait que de nombreux cas sont confondus avec d'autres maladies. Quelques études épidémiologiques, fréquemment dans les grandes villes ou autour de sites industriels ont permis de mieux connaître la maladie.

En France

En France, cette maladie figure sur la liste des Maladies infectieuses à déclaration obligatoire, quoiqu'il ne s'agisse pas d'une maladie infectieuse. Sans être contagieuse, elle peut en effet se transmettre de la mère à l'enfant.
Un programme d'actions s'appuie sur les dispositions de la loi [47], avec deux grands types de mesures :

Peintres et personnalités célébres atteints de saturnisme[53]

Voir aussi

Notes et références

  1. Bretin, Philippe et al. Communiqué de presse, 1998
  2. INSERM ; expertise collective ; Saturnisme, quelle stratégie de dépistage chez l'enfant ; 2008-07 ; INSERM ; 316 pages
  3. MMWR. Blood lead levels, United States, 1999-2002. MMWR 2005, 54 : 513-516
  4. Church ME, Gwiazda R, Risebrough RW, Sorenson K, Chamberlain CP, Farry S, Heinrich W, Rideout BA, Smith DR.  ; "Ammunition is the principal source of lead accumulated by California condors re-introduced to the wild". À peu près Sci Technol. 2006 Oct 1;40 (19)  :6143-50 ; PMID :17051813 Résumé, consulté 2010/05/13
  5. TOM J. CADE. (2007) Exposure of California Condors to Lead From Spent Ammunition. Journal of Wildlife Management 71 :7, 2125-2133 Article en ligne date : 1-Sep-2007.
  6. Rapport Afee n°3 repris in Revue du Palais de la découverte, volume 26, n°255, de février 1998
  7. Lead Toxicity : What is Lead?, United States Center for Disease Control. Consulté le 2007-09-09
  8. Lead Toxicity Cover Page, United States Center for Disease Control. Consulté le 2007-09-09
  9. Lead and Brain Injury. Consulté le 2007-08-14
  10. Lanphear, Hornung, et al, «Low Level Environmental Lead Exposure And Children's Intellectual Function : an International Pooled Analysis», Children's Health. Consulté le 2007-09-09
  11. Health Revue d'articles sur le saturnisme> Lead Poisoning] Times Health Guide > Lead Poisoning > News & Features ; New York Times ; (consultée 2010/05/06)
  12. Gittleman JL, Engelgau MM, Shaw J, et al. Lead poisoning among battery reclamation workers in Alabama. J Occup Med 1994;36 :526-32.
  13. Whelan EA, Piacitelli GM, Gerwel B, et al. Elevated blood lead levels in children of construction workers. Am J Public Health 1997;87 :1352-5.
  14. Nunez CM, Klitzman S, Goodman A. Lead exposure among automobile radiator repair workers and their children in New York City. Am J Ind Med 1993;23 :763-77
  15. Michæl Shannon ; Lead Poisoning from an Unexpected Source in a 4-Month-Old Infant ; Environmental Health Perspectives Volume 106, Number 6, June 1998
  16. Lead in drinking water. Consulté le 2007-08-14
  17. Al-Saleh I, Nester M, DeVol E, et al. Determinants of blood lead levels in Saudi Arabian schoolgirls. Int J Occup À peu près Health 1999;5 :107-14.
  18. Mojdehi GM, Gurtner J. Childhood lead poisoning through kohl. Am J Public Health 1996; 86 :587-8
  19. Sprinkle RV. Leaded eye cosmetics : a cultural cause of elevated lead levels in children. J Fam Pract 1995;40 :358-62
  20. Warley MA, Blackledge P, O'Gorman P. Lead poisoning from eye cosmetic. BMJ 1968;1 :117.
  21. Trotter RT 2d. Greta and Azarcon : a survey of episodic lead poisoning from a folk remedy. Hum Organ 1985;44 :64-72.
  22. A fatal case of lead poisoning due to a retained bullet (cas fatal d'un empoisonnement au plomb induit par une balle non retirée)
  23. Increased lead absorption and lead poisoning from a retained bullet
  24. Steve Holmer ; Bird Studies Implicate Lead Bullet Residues as a Envisageable Threat to Human Health ; American Bird Conservancy ;
  25. Scott Streater ; Eating venison, other game raises lead exposure (manger de la venaison et d'autres gibiers accroît l'exposition au plomb)  ; Environmental Health News; 2009//11/28
  26. Étude publiée le 4 mai 2008 par le Children's Hospital Medical Center, de Cincinnati, Ohio, USA
  27. Rapport INVS (2006)
  28. Skinner, H. C. W., 2000. In praise of phosphates, or why vertebrates chose apatite to mineralise their skeletal elements. Geol. Int. 42, 232–240.
  29. Tandon, S. K., Chatterjee, M., Bhargava, A., Shukla, V., Bihari, V., 2001. Lead poisoning in Indian silver refiners. Sci Total Environ. 281, 177–182.
  30. Gorell, J. M., Johnson, C. C., Rybicki, B. A., 1999. Occupational exposure to manganese, copper, lead, iron, mercury and zinc and the risk of Parkinson's disease. Neurotoxicology 20 (2–3), 239–247
  31. «Toxicité du plomb chez les ruminants : 1. Surveillance biologique du saturnisme subclinique chez les bovins. 2. Toxicocinétique chez la brebis en lactation : modifications génèrées par le zinc et le cadnium» (Thèse de Smaïl Mehennaoui Fiche INIST/CNRS)
  32. S. Sabouraud et al.  ; Intoxication environnementale par le plomb liée à la consommation de boisson conservée dans une cruche artisanale en céramique vernissée ; [Environmental lead poisoning from lead-glazed earthenware used for storing drinks] ; La Revue de Médecine Interne ; Volume 30, Issue 12, December 2009, Pages 1038-1043 ; doi :10.1016/j. revmed. 2008.05.010
  33. Julian Josephson, Measuring Lead Effects Blood and Bone Together Are Better, Environmental Health Perspectives Vol. 112, N°11, Aout 2004Lien vers article
  34. 'Wieslaw Jedrychowski (Université de Jagiellonian Cracovie Pologne) «Faible exposition prénatale au plomb et développement mental durant la petite enfance. Etude de la cohorte prospective de Cracovie», colloque «Environnement chimique, reproduction et développement de l'enfant», Paris, 2008 11 25
  35. N. ait hamadouche, M. slimani Toxicité du plomb et fertilité, Toxicologie-clinique
  36. Research Links Lead Exposure to Changes in Violent Crime Rates Throughout the 20th Century, ICF International
  37. Nevin, Rick, «How Lead Exposure Relates to Temporal Changes in IQ, Violent Crime, and Unwed Pregnancy», dans Environmental Research, vol.  83, no 1, May 2000, p.  1-22 
  38. Research Links Lead Exposure, Criminal Activity, Washington Post (July 8, 2007). Consulté le 2007-07-13.
  39. Masters, Roger D., «Toxins, Brain Chemistry, and Behavior», Dartmouth University. Consulté le 2007-09-09
  40. Reyes, Jessica Wolpaw, «Environmental Policy as Social Policy? The Impact of Childhood Lead Exposure on Crime», National Bureau of Economic Research, Working Paper No. 13097 (prepublication), 2007. Consulté le 2007-09-09
  41. How Lead Changes the Brain to Impair Learning and Memory, How Lead Changes the Brain to Impair Learning and Memory. Consulté le 2007-08-14
  42. Marc G. Weisskopf, Howard Hu, Robert V. Mulkern, Roberta White, Antonio Aro, Steve Oliveira, and Robert O. Wright ; Cognitive Deficits and Magnetic Resonance Spectroscopy in Adult Monozygotic Twins with Lead Poisoning ; À peu près Health Perspect 112 :620-625 (2004). doi :10.1289/ehp. 6687 (En ligne ; 2004/01/08)
  43. eMedicine - Lead Encephalopathy : Article by Christopher P Holstege, MD, FACEP, FACMT. Consulté le 2007-08-14
  44. Résumé / New Scientist
  45. exemple de Guide du CDC des États-Unis, de 2002 (Managing Elevated Blood Lead Levels Among Young Children : Recommendations from the Advisory Committee on Childhood Lead Poisoning Prevention)
  46. loi n°98-657 du 28 juillet 1998 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions reprises dans le Code de la Santé Publique (Art. L. 1334-1 à L. 1334-6 et R. 32-1 à R. 32-12). et complétées par différents textes d'application
  47. AFVS
  48. art 72 à 78
  49. Description des cas de saturnisme de l'enfant survenus en France au cours de l'année 2006.
  50. Présentation de l'étude Saturn-Inf, consulté 3010/04/09
  51. Communiqué inserm 2008
  52. le diagnostique donné du saturnisme n'interdit pas des polypathologies complémentaires, tels que syphilis, blénnorragies, alcoolisme etc...
  53. Sophie Monneret - Dictionnaire de l'Impressionisme
  54. idem
  55. idem, Vincent Van Gogh en crise est reconnu pour avoir "manger sa peinture et sucer ses tubes".
  56. idem
  57. http ://www. latribunedelart. com/acquisitions-de-peintures-espagnoles-par-l-academia-de-belas-artes-de-san-fernando-a-madrid-article00673. html
  58. http ://www. lacosmo. com/newton/newton. htm

Bibliographie

Liens externes


Recherche sur Amazone (livres) :



Principaux mots-clés de cette page : plomb - saturnisme - enfants - chez - lead - exposition - intoxication - risques - source - plombémie - particulièrement - effets - maladie - peinture - pays - étude - grenaille - sang - troubles - toujours - calcium - symptômes - eau - essence - cerveau - 2007 - france - balles - and - cause -


Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Saturnisme.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 04/11/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu