Le karōshi (???, karōshi^? lit. «mort par sur-travail») sert à désigner la mort subite de cadres ou d'employés de bureau par arrêt cardiaque suite à une charge de travail ou à un stress trop important. Le karōshi s'est vu consacré comme une maladie professionnelle au Japon depuis les années 1970.

Le terme karōshi a été introduit par trois médecins, Hosokawa, Tajiri et Uehata, dans un ouvrage publié en 1982 pour désigner un ensemble de troubles cardiovasculaires associés à un temps de travail excessif. Le premier cas reconnu de karōshi date de 1969, c'est un employé de 29 ans œuvrant au sein du service expéditions d'un grand journal japonais qui est décédé d'un arrêt cardiaque sur son lieu de travail. Tandis que la problématique de l'impact du stress au travail sur les maladies cardiovasculaires est fréquemment abordée en Europe ainsi qu'aux États-Unis sous l'angle du travail des cadres, le karōshi touche autant les employés de bureau ou le secteur des transports.

La reconnaissance du lien entre décès et conditions de travail se base essentiellement sur le temps de travail lors de la semaine précédant l'accident. Le critère utilisé est un temps de travail de 24 heures (trois fois une journée de travail normale) le jour précédent l'accident ou de 16 heures par jour (deux fois le temps normal) durant toute la semaine précédente.

L'essentiel des connaissances sur le karōshi est issu d'études de cas sur le passé professionnel des victimes.

Entre avril 2005 et mars 2006, on a recensé 157 décès dus au karōshi essentiellement par suicide ou crise cardiaque. 173 autres personnes sont tombées gravement malades. Le total de 330 (+ 12, 2 % comparé aux 12 mois qui ont précédé) est un record^[1].

Ampleur du problème

Le gouvernement japonais publie des statistiques sur le karōshi depuis 1987. Quelques dizaines de cas sont reconnus comme maladie professionnelle chaque année. Ce nombre est en hausse, peut-être en raison d'une plus grande sensibilité du public à ce problème et parce que les critères de reconnaissance de la nature professionnelle de l'affection ont été modifiés.

D'autres estimations laissent cependant penser que le phénomène est bien plus commun. L'agence de prévision économique estimait en 1994 le nombre de morts par karōshi à 5 % de la totalité des victimes de troubles cardiovasculaires dans la tranche d'âge 25-59 ans soit à peu près 1 000 personnes par an. Kawato (1992) considère quant à lui qu'un tiers de ces décès sont liés aux conditions de travail, soit 10 000 victimes par an.

Gakurekibyō

Le gakurekibyō (???, gakurekibyō^?) est la «maladie du diplôme» des jeunes Japonais. Ils travaillent de façon extrême dans l'objectif d'obtenir leur diplôme. Les conséquences peuvent être : obésité, hypertension, hypercholestérolémie.

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

• (fr) Reportage vidéo sur le karoshi

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